Duo Cirla Trolonge "Le retour du Coelacanthe"

Dimanche 6 janvier 2013 // Autres productions

Duo Cirla Trolonge "Le retour du Coelacanthe"



Isabelle Cirla et Joël Trolonge travaillent sur le son du duo clarinette basse / contrebasse ; une instrumentation particulière, rare. Ils explorent les possibilités de leurs instruments graves à travers des compositions et des improvisations...Ici ils rendent hommage au Coelacanthe, un des plus fantastique exemple de survivance d’une espèce.Dans l’obscure clarté des abyssses l’oeil du poisson invite à le suivre...

CD en vente chez les ALLUMES DU JAZZ, 15 euros http://www.allumesdujazz.com/albums...

VERTIGO


Septembre l’écorce


Résidence d’enregistrement duo Isabelle Cirla... par MaisonParcVallee

REVUE DE PRESSE

Citizenjazz, ALBUM ELU mars 2013

Pas de voix mais, dans ce bel enregistrement où la distance entre instruments et micros semble infime, le souffle omniprésent d’Isabelle Cirla, qui impose cette présence organique. Dans « La Combe » - une profondeur nouvelle, celle du ravin... - c’est cette respiration qui, en marquant les phrases musicales comme des cycles, trace une voie d’eau pour leur valeureux poisson. Cette impression caressante de la voix, on la retrouve dans l’aspect narratif de l’écriture (« La Fiancée de Mortimer » ). Parfois, le duo n’évoque qu’un lieu, ou un instant, mais c’est une eau-forte qui se dessine. Ainsi avec « Les syrphes », sans doute un des plus beaux de l’album, c’est tout un paysage de soir d’été qui naît sous les longs traits de la contrebasse et les projections de couleurs de la clarinette.

En associant deux instruments dont le timbre s’identifie assez naturellement au jazz, bien que leur alliance unique ait une dimension intimiste évidente, notre duo s’inscrit dans une certaine tradition malmenée de caresses. C’est ainsi qu’on apprécie, au milieu des très belles miniatures du duo, un morceau de Dave Liebman (« The Runner : Mind and Body ») traité comme un songe acidulé. On pense à un autre duo, Rhizottome, dont l’instrumentation iconoclaste irradie lui aussi une forte identité. Toujours cette légèreté sans virtuosité inutile qui définit les parcours d’équilibristes... La nébulosité de ce dialogue de basses, le grain de cette musique aux atmosphères inédites créé une poétique particulière, pleine de nostalgie. Isabelle Cirla et Joël Trolonge sonnent avec le retour du Cœlacanthe un hymne aux profondeurs. On plonge avec bonheur à leur côté à la recherche de ce poisson miraculeux en s’enivrant des profondeurs.