INTRANQUILLITE / MARC SARRAZY

Jeudi 1er janvier 2009 // LINOLEUM

JPEG - 11.7 ko
Intranquillité

Titre : Intranquillité ;
Artiste : Marc Sarrazy
Genre : musique nouvelle, jazz
Durée : 55’10" / 12 titres
Instruments : Marc Sarrazy (piano), laurent Rochelle (clarinette basse, sax soprano, kaplas)
Intranquillité
Syndome de la mouche
Song for an alter ego
Chant d’insomnie

Prix : 12 euros

Pour COMMANDER LE DISQUE PAR CHEQUE cliquez sur COMMANDE

En savoir plus sur Marc SARRAZY
En savoir plus sur Laurent ROCHELLE

MARC SARRAZY en concert au Chateau de MAUVAISIN (31) jouent "Paysage avant pendaison" et "K".

IMG/flv/sarrazymauvaisin2.flv

CHRONIQUES DU DISQUE

IMPROJAZZ # 148 (par Luc BOUQUET), septembre 08

Ici, la couleur est pure ; l’indécision et l’obscur, des doutes de jadis. Une oreille qui s’interdirait la mélodie des choses parlerait de lyrisme, d ?une joliesse perlée. Elle n’aurait pas compris ce souffle irradiant. Pas plus que l’attachement que portent les deux musiciens à l’infini des choses. Elle n’aurait pas adopté la douleur, le départ, l’orage qui ne viendra jamais, cette douceur enfantine longtemps résonnante après écoute (Syndrome de la Mouche).
Oui, commenter cette musique serait vouer à l’échec puisqu ?elle ne sonne d’autre chose que la passion. Ceci n’est pas un compliment, juste un constat.

LES DERNIERES NOUVELLES DU JAZZ
Tout au long de l’album, une magie rare s’opère : au fur et à mesure des écoutes, les émotions ressenties s’affinent ou mutent, le voyage musical évolue et continue de nous faire rêver. Sensations plurielles par une musique polymorphe. Jérôme Gransac

INTRAMUROS , juin 2008
Ensemble, ils développentune musique libre, basée sur l’écoute,entre écriture et improvisations.Une musique qui puise sa force aussi
bien du côté de la musique contemporaine,que de celui des musiques improvisées et du jazz. Une musique lancinante, inventive, jouant volontiers avec des formes répétitives et parfois traversée par les envolées lyriques d’un saxophone débridé

CITIZEN JAZZ, mai 2008
Il est risqué de prononcer le mot "beauté" en société. Grand mot, gros mot presque, il pèse trop lourd dans une conversation, dans une chronique.C ?est pourtant bien de beauté qu ?il faut parler au sujet de l ?album de Marc Sarrazy et Laurent Rochelle. Pas la beauté froide et académique qui naît de l ?observance des règles d ?or, non : l ?émotion que provoque Intranquillité est fille de la singularité, de l ?incertitude, de l ?équilibre instable

JAZZMAN, ***, mai 2008
Entre écriture minimaliste et libre improvisation, la musique hautement expressioniste
interprétée sans fioritures ni artifices reflète l’ouverture interdisciplinaire avec d’autres arts.
Une musique intense jouée dans l’ambiance ( faussement ?) tranquille de la Garonne.
F.cruz

MUZIQ, avril 2008
Marc Sarrazy et Laurent Rochelle, piano contre clarinette basse, refusent de se laisser enfermer dans un genre, toujours à la
recherche de l’accord impossible sans jamais renier les rêves de l’enfance." JJ Birgé

CULTURE jazz, avril 2008
Ce dialogue contrasté et ludique entre piano et anches donne à entendre des musiciens de haut niveau qui cultivent la qualité d’écoute et le plaisir
du jeu sur des compositions originales, imprégnées de musiques populaires, de références à Satie ou Bartok, dans la lignée aussi de grands
improvisateurs du jazz contemporain. Avis aux curieux !

ALLUMES DU JAZZ , avril 2008
C’est très tranquille, doux et amusant, avec quelques coups de nerfs, des glissandos à la Don Byron, des vibrations innattendues,
des martellements rigolos, des prises de bec savoureuses. C.Chambard

INDIETRONICA, avril 2008
A l’nstar des albums d’Artaud, Intranquilité conjugue à tous les temps l’art du duo et nous gratifie d’un album chaleureux et profondément moderne.
L’une des premières vraies révélations de cette année. Magnifique !

WEBTHEA, mars 2008
Avec Intranquillité , Marc Sarrazy et Laurent Rochelle déroulent sur des titres comme Syndrome de la mouche l’originalité de leur univers musical.
Les sonorités magmatiques défient les catégories, les genres et les habitudes.
La clarinette de Rochelle semble rebondir sur les notes du piano de Sarrazy tel un animal insulaire encore inconnu ?.

La dépêche du Midi, Cave Poésie juillet 2007
Dans cette atmosphère volcanique les deux explorateurs de rythmes parviennent à fondre leur technique dans un univers original.
Entre pureté classique et modernisme contemporain ils réinventent à chaque instant des sons qui suscitent la rèverie l’angoisse ou la fantaisie.

JAZZACT , mai 2008 : Laurent Rochelle et Marc Sarrasy appartiendraient-ils à cette fratrie des « fils des étoiles » qu’aurait pu engendrer un Erik Satie ? En tous les cas, musiciens-rêveurs, ils savent allier leurs sensibilités pour nous guider dans une des plus belles traversées qui soient.
Une mélancolie, travaillée d’innombrables variations, domine cette échappée : mélancolie-plume portée par les volutes et sonorités d’un saxophone soprano ou d’une clarinette basse ; tandis qu’un piano tisse des mélodies et des textures aussi fluides que des rêves — rivières bleu-écarlate qui n’en finissent pas de nous hypnotiser. Les interstices fructueux d’un piano quatre mains préparé aux kaplas (jouets d’enfants en bois) viennent ponctuer notre voyage.
Ici ou là, des anges nous accordent quelques danses, limpides comme des larmes. La pluie se fait soudain douce et libératrice, édifiante. On comprend alors que la tristesse est une robe sertie de pierres fines ; on l’entend tinter, scintillante comme une mer en octobre. Faut-il la traverser avec entêtement malgré toutes ces sirènes égarées ou continuer à tournoyer d’un pied ferme — les profondeurs ne sont pas loin. Des rythmes singuliers scandent la vie de cet autre monde et rendent le mystère d’une proximité fulgurante. Les chants persistent et ?uvrent pour que Mélancolie devienne Fleur : étrange et familière, elle grandit en nous sans scrupules. Tant d’élégance pourrait nous faire vaciller.
Il est certes délectable de se rendre à cette « Intranquillité » : les tempêtes sous-jacentes de nos vies ont bien trouvé dans ce disque une de leurs plus belles résonances.

REVUE DU CONCERT DONNE A RIO LOCO AUTOUR DE DOLLAR BRAND, juin 2010, Mandala, Toulouse

Dans le cadre du festival toulousain Rio Loco, la populaire leçon de jazz de jeudi au Mandala portait son regard sur l’Afrique du Sud et, plus précisément, sur l’appréhension de cette musique que donnait à voir et à entendre le soir même Abdullah Ibrahim, sur la scène de la Prairie des Filtres. L’Afrique du Sud : une culture, une colonisation, une ségrégation raciale, une musique secrète qui s’étend comme une respiration, un regain de fierté. Autour d’un exposé minutieusement préparé, Lorraine Roubertie Soliman présentait les bribes historiques de la musique "sud’af", pendant que le trio de Laurent Rochelle (saxophone, clarinette basse), accompagné de Marc Sarrazy au piano et Eric Boccolini à la batterie, se préparait pour une entrée en matière.

La musique comme ruissellement Dans la chaleur du jazz club, des sons étranges sortent des embouchures, des frottements de peau, de cordes. Voici venu l’interprétation de la musique d’Abdullah Ibrahim et des compositions du trio, inspirées des rythmes et mélodies du Cap. Répétitions, tambours, transe, improvisation... ce jazz possède un côté spirituel, comme conçu pour entrer dans un état d’abandon. Des yeux se ferment, des sourires, la fin d’un morceau est une rupture désagréable, renouvellement de cet effort d’oubli du temps, du corps. On entend cette couleur propre à l’Afrique, cette répétition, ostinato (motif mélodique/rythmique répété), comme fil d’Ariane. Le labyrinthe est profond et les péripéties se font attendre, mais la tension comme schéma revient en récurrence, cette récurrence de la course à l’émotion, à l’intense. Rien ne sert de courir il faut partir à point, dirait la tortue, et pourtant les trois musiciens prennent l’exemple du lièvre, comblent rapidement l’espace sonore et l’énergie. Difficile alchimie que cette musique. Il faut être bon équilibriste pour transmettre une musicalité hors contexte. La cérémonie sonore d’un mariage, l’exil d’un musicien, la fougue d’une colère intérieure, les rites d’une culture, autant d’émotions que le trio de Laurent Rochelle aura voulu transmettre pour cette soirée au Mandala, dédiée avec bonheur à la musique du pianiste Abdullah Ibrahim. ||

Répondre à cet article


Documents joints


Flash Video, 13.5 Mo